Salam alékoum !
Cette semaine nous voyageons au Sénégal, terre aux multiples facettes allant des steppes du Sahel aux Mangroves en passant par la Savane.
Première étape de notre escale sénégalaise : la cuisine.
Pas de voyage sans gastronomie !
La cuisine sénégalaise est l’une des plus colorée et variée d’Afrique...avec ses 700 km de côtes, le poisson y est très présent mais pas que..
On trouve actuellement de nombreux ingrédients dans les épiceries exotiques et dans les rayons « produits du monde » des grandes enseignes de distribution alors n’hésitez pas à vous lancer !
Vous trouverez de nombreuses recettes sur le site Recette Africaine, rubrique cuisine sénégalaise.
Nous vous proposons également de réaliser la recette du célèbre Mafé.
Deuxième étape de notre voyage : un peu de nature
Le Sénégal est doté de 6 parcs nationaux et de nombreuses réserves naturelles. C’est un paradis pour de nombreuses espèces et notamment les oiseaux dans le Parc national de Djoudj…
En voici quelques images … !
Une région particulière au Sénégal : La Casamance
Regardez au sud-ouest de la carte du Sénégal, la Gambie vient s’y enclaver et au dessous une région presque isolée, la Casamance qui cultive ses différences et ses paysages naturels d’une grande beauté et à l’écart du tourisme...une aubaine !
Le baobab, emblème du Sénégal, arbre à palabres et aux nombreuses légendes, il a ses racines dans le ciel...
Troisième étape : un peu de peinture et de danse
Le jeune peintre sénégalais Ndoye Douts et ses œuvres colorées qui évoquent un quartier de Dakar, la Médina :
https://africanah.org/ndoye-douts-senegal/
Exposé à Beaubourg en 2005 (“Africa Remix”), Douts est également vidéaste et a été primé pour un film d’animation; “Train-train Médina”
La culture sénégalaise est riche de musique, de danse, d’art aux inspirations primitives en renouvellement permanent. Et c’est à la découverte de Germaine Acogny que nous vous emmenons. Considérée comme « la mère de la danse contemporaine africaine » par ses pairs, chorégraphe, danseuse, elle est reconnue dans le monde entier pour son talent. Sa technique, mélange de danse traditionnelle africaine et de danse contemporaine occidentale, lui vaut honneurs et décorations. Et c’est dans son Ecole des sables qu’elle l’enseigne aux professionnels de la danse mais aussi aux amateurs passionnés. Découvrez son art en cliquant ici.
Un peu d'activités pour enfants confinés coloriage, dessin et activité manuelle...
- Dessiner les animaux avec Matthias Friman, ici le LION
- Colorier
Quatrième étape de notre périple : le cinéma !
Vous pourrez découvrir sur la médiathèque numérique :
Aujourd'hui, d'Alain Gomis (2012)
Dakar, la ville familière, grouillante, colorée… La famille, les amis, son premier amour, les manifestations, ses aspirations… Aujourd’hui Satché doit mourir. Il a été choisi. Aujourd’hui Satché vit comme il n’a jamais vécu.
Beau casting, particulièrement avec le slameur Saul Williams à contre-emploi dans un rôle de taiseux.
Par bulles poétiques et longs plans éthérés, Gomis investit la rue et la ville de façon magique.
Little Sénégal, de Rachid Bouchareb (2000)
Des plantations du Sud à Little Senegal, un quartier africain de Harlem, Alloune remonte l’arbre généalogique de ses ancêtres. Amérique Noire et Afrique Noire : quels liens existent encore ?
Sotigui Kouyaté, formidable acteur à la silhouette élancée et au regard profond, incarne magnifiquement la mémoire africaine, dont il est lui-même esclave. Dans une quête utopique, il se confronte à la réalité afro-américaine, racontée avec justesse par Bouchareb.
Deweneti, de Dyana Gaye (2006)
Dakar, Sénégal. Ousmane qui n'a pas sept ans mais gagne déjà sa vie en mendiant dans le centre-ville de la capitale se met en tête d'écrire au Père-Noël ...
Dans ce court-métrage, la réalisatrice n'évoque pas seulement l’enfance, mais dresse également un portrait juste et sensible de Dakar. La dimension documentaire est omniprésente dans ce film poétique. Il offre une véritable sociologie des habitants au gré des rencontres que va faire Ousmane. Le jeune protagoniste a bien compris comment fonctionnent les relations humaines et Diana Gaye le met en scène avec humour. Bien qu'obligé de mendier, Ousmane n'a pas perdu son âme d'enfant.
Et une petite filmographie accessible sur la Médiathèque Numérique :
https://vod.mediatheque-numerique.com/playlist/357858
Cinquième étape : en musique !
La musique sénégalaise a de multiples sonorités :
Orchestra Baobab est un groupe de musique sénégalais né dans les années 1970 et qui, après une longue interruption, a renoué avec le succès à l'échelle internationale au début des années 2000. Son style musical se caractérise par un mélange de rythmes latins (notamment cubains), et de sonorités africaines.
Une belle mazurka des anges, avec Sons Libres, et le sénégalais Adama Diop aux percussions et au chant.
Et plus actuel, Dip Doundou Guiss, un rappeur sénégalais aux textes percutants, qui chante en wolof. Actualité oblige, son clip de prévention contre le coronavirus.
Et un peu d'électro pour les adultes, ou pas d'ailleurs, de la scène sénégalaise :
Guiss Guiss Bou Bess, l'alliance du français S. Costantini et du sénégalais Mara Seck donne une électro entre modernité et tradition.
Preuve s’il en était besoin des liens tous azimuts entre le Sénégal et la France, les ressources numériques de la BDS regorgent de musique du Sénégal.
Sur la site de la Philharmonie de Paris :
Dans le cadre du « Cycle Sénégal Mythes et Réalités » - 22-28 octobre 2010, plusieurs concerts :
YOUSSOU NDOUR ET LE SUPER ETOILE
Concert vidéo enregistré à la salle Pleyel le 28 octobre 2010 (réalisation : Isabelle Soulard)
1 h 58 mn 46 - n° du document : 0950960
« Le voix de Youssou Ndour projette les couleurs du bien-être. Son timbre a les propriétés d’un baume. Ses modulations mélismatiques apaisent les tensions, éclairent la pensée. Son chant rend l’harmonie humaine, unit pour le plaisir et dans la positivité… Parce qu’il est né griot – le 1er octobre 1959 – circule dans ses veines l’héritage musical de connaissances transmises depuis des générations » [source : Cycle Sénégal Mythes et Réalités, notes de programme, p. 18]
SÉNÉGAL, MYTHES ET RÉALITÉS. MUSIQUES WOLOFS
Concert vidéo enregistré à la Cité de la musique le 23 octobre 2010 (réalisation : Isabelle Soulard)
2 h 22 mn 21 - n° du document : 0950677
Amy Socé, chant, calebasse leket ; Ensemble Ram dam ; Cherif Mbaw, chant, guitare ; Moustapha Ndiaye, batterie ; Madiop Mbëngue, tambours sabar et tama ; Kane Mbaye, tambours sabar ; Ibrahima Diaw, guitare basse ; Philippe Odje, guitare ; Ousseynou Bâ, clavier ; Marianne Camara Gomez, danseuse.
La Philharmonie offre encore bien d’autres ressources, comme avec le programme « Le merveilleux en Afrique noire » 22-26 janvier 2003 :
LE MERVEILLEUX EN AFRIQUE. RITES DU PEUPLE PEUL DU DÉSERT AU MONDE CITADIN. BAABA MAAL (SÉNÉGAL)
Concert vidéo enregistré à la Cité de la musique le 24 janvier 2003 (réalisation : Joël Simon)
2 h 00 mn 40 – n° du document : 0768880
« A voir sa svelte silhouette et son port de tête altier, difficile de deviner que Baaba Maal promène un héritage lourd de dix siècles sur les épaules. Car où qu’il aille, et quoi qu’il puisse entreprendre, cet enfant de Podor, ancien centre marchand, culturel et religieux d’une région, le Fouta Toro, au sud du fleuve Sénégal, ne saurait oublier la terre avec laquelle il fut pour ainsi dire modelé. « [source : notes de programme Le merveilleux en Afrique noire p. 25]
Pour les usagers inscrits aux ressources numériques de la Bibliothèque départementale de la Somme ayant la chance d’être abonnés à la « Philharmonie de Paris A La Demande », taper le numéro dans le bandeau de recherche. Sinon vous pouvez écouter des extraits des concerts sur le site général de la Philharmonie de Paris (menu – mediatheque – philharmonie a la demande – rechercher le n° du concert).
Avec le service de streaming diMusic :
La musique sénégalaise est multiple, de part sa longue histoire, ses peuples, ses magnifiques instruments, son ouverture au monde comme avec la musique cubaine, la reconnaissance internationale de ses artistes, et ses relations avec l'Europe, source d'enrichissement mutuel. Reflet de cette diversité diMusic offre de très nombreux enregistrements : Super Diamono, Star Band de Dakar, Youssou N’Dour, Yandé Codou Sène, Orchestra Baobab, Baaba Maal, Ismaël Lô, Le Sahel, Ndiaga Mbaye, Kine Lam, Thione Seck, Women Groove Project, Malick Pathé Sow, Bao Sissoko, Julia Sarr, Natty Jean, Diogal, Ablaye Cissoko, Seckou Keita, Amadou Diagne, Nix, Africando, Toure Kunda, Nuru Kane… et des compilations comme Afriques Indépendantes...
Sélection de musiques sénégalaises sur diMusic
N.B. : Cette plateforme s’emploie à promouvoir d’une manière équitable les labels indépendants en mieux rémunérant les artistes et en mettant en valeur le travail de coopération des abonnés qui sont invités à proposer leurs capsules (sélections d’albums). Ce service offert gratuitement par le Conseil départemental de la Somme à tout abonné d’une bibliothèque du réseau, manque actuellement de visibilité. Il est vrai qu’il peut paraître frustrant de ne pas accéder à tous les coups à la musique demandée, les productions des majors comme les auto-produits ne s’y trouvent pas. diMusic n’est pas une plateforme de musique universelle en ligne, mais diMusic offre déjà beaucoup de possibilités, de découvertes, d’interactions. Ce voyage immobile au Sénégal, est une occasion de vous inviter à retourner faire un tour sur diMusic.
Pour vous immerger dans cet univers nous vous proposons également de réaliser un Djembé avec ce que vous avez à la maison :
Au préalable, préparer la colle à papier mâché avec un adulte.
Recette : C'est facile, il faut 6 tasses d'eau et une demi tasse de farine. D'abord, on mélange la farine avec une tasse d'eau froide, on fait chauffer pendant ce temps 5 tasses d'eau et après on mélange le tout pendant 3 minutes. On laisse refroidir et c'est parti !
Un atelier créatif à retrouver en video ici.
Dernière étape : un peu de lecture...
On ne peut parler de la littérature du Sénégal sans parler du chantre Léopold Sédar Senghor, qui fut aussi le président du pays de 1960 à 1980 :
Pour les enfants :
Portrait de ce poète qui fut le premier Africain membre de l'Académie française et président de la République du Sénégal.
Pour les adultes :
"Masque noir masque rouge, vous masques blanc-et-noir; Masques aux quatre points d'où souffle l'Esprit; Je vous salue dans le silence!" Ce volume comprend l'oeuvre poétique intégrale de Léopold Sédar Senghor (1906-2001) : Chants d'ombre, Hosties noires, Ethiopiques, Nocturnes, Lettres d'hivernage, Elégies majeures, Poèmes perdus, ainsi que Dialogue sur la poésie francophone et un ensemble de poèmes divers .
Initié au mystère des langues et enraciné dans ce continent africain dont il fut l'un des plus éminents dirigeants, Léopold Sédar Senghor refait, dans ce Ce que je crois, tout le chemin de sa vie et de sa mémoire. De la poésie à l'Histoire, de la biologie à la grammaire comparée, il arpente ainsi un paysage inspiré par l'avenir et où chacun pourra retrouver la trace de son identité.
Des documentaires pour découvrir le pays :
Pour les enfants :
Bienvenue au Sénégal, pays du taxi brousse, de la pêche, des boubous colorés, des marchés, des épices, du rythme. Bienvenue au pays de la bonne humeur et de l'hospitalité. Corinne part à la découverte du Sénégal où elle rencontre Marie, qui devient vite une amie. Ensemble, elles visitent le pays : la ville et ses mille couleurs, la campagne et ses taxis brousse, les marchés avec leurs vendeurs de gris-gris et de potions mystérieuses. Marie raconte aussi les métiers : le tailleur, « magicien du boubou », le coiffeur , magicien des nattes. Un album gai et coloré à l'image du Sénégal. Conçu comme un carnet de voyage, il est en même temps très documenté.
Deux enfants, personnages dessinés de ce documentaire illustré de photographies, font découvrir leur pays au lecteur. Le choix d’une citadine musulmane et d’un insulaire chrétien permet de décrire la cohabitation pacifique de deux religions, dont l’une est largement majoritaire, tout en comparant la vie en ville et celle au village.
Chaque chapitre se déroule sur une double page où des paragraphes côtoient des vignettes, titrées en wolof et français, apportant des précisions autour d’un mot ou d’une expression. Six pages dédiées à l’école décrivent une journée-type d’un écolier et ses loisirs ou évoquent les écoles franco-arabes. La cuisine n’est pas en reste avec description des aliments de base ou des « bonnes manières » et deux recettes. Le chapitre « Stars et héros », qui aborde la mode, la musique, la littérature et le sport, brise l’image atemporelle que l’on retrouve souvent quand il s’agit du continent africain. Le lecteur découvre aussi que les Africains sont polyglottes : un enfant, en plus de l’idiome familial, parle la « langue de communication » et la « langue officielle ».
Présentation de la Casamance, région du sud-ouest du Sénégal : le climat, le relief, la flore et la faune, l'histoire, les ethnies, les croyances, l'évolution de la société, la culture casamançaise, l'économie, la pêche, le tourisme.
Pour les adultes :
L'intention paradoxale de ce livre est de raconter une histoire du Sénégal en la construisant sous forme biographique. Il s'agit de suivre à la trace, depuis les temps anciens, comment un espace géographique s'est progressivement rempli d'une histoire qui surplombe et ré-ordonne sous sa dictée toutes les autres narrations. Cette histoire est celle des Wolofs et de leur religion, l'islam.
Des contes et des comptines :
Dans ce conte sénégalais, un lion terrorise un village. Diabou Ndao, une petite fille gourmande, est restée sur la place du village. Il la dévore mais elle ressort derrière et l'avale à son tour. Un CD permet d'écouter l'histoire.
Pour la première fois, une sélection de comptines et berceuses les plus représentatives de l'Afrique noire, de la Cote-d'Ivoire au Rwanda, dans la diversité des langues (lingala, wolof, bambara, peul, sango...)
Chaque comptine est transcrite dans sa langue d'origine et traduite en français. Les commentaires culturels sont regroupés à la fin de l'ouvrage. Prix sorcières 2002.
De Thiely l'épervier à Touré l'éléphant, du rythme des consonnes aux petites salutations... 10 comptines africaines à chanter au son du djembé et du balafon. Comptines chantées en Wolof, en Bambara et en Peul.
Des histoires qui racontent le Sénégal :
Pour les enfants :
Samba est noble mais à la mort de son père, son oncle Abou Moussa a pris le pouvoir à sa place. Samba part alors pour rechercher de l'aide. Il sollicite Tounka de Ouandé mais celui-ci est trop faible. Il part voir El Kébir, l'émir des Maures qui lui offre l'hospitalité mais décide de le mettre à l'épreuve avant de l'aider. Grâce à son courage, Samba va finir par avoir raison de son oncle.
Mettre une jupe les jours d'école, ne pas grignoter entre les repas, ne pas faire de bruit ... Nine ne supporte plus ces règles idiotes et entre en rébellion. Sa mère est tout occupée du bébé à naître. Son père parcourt le monde. Nine se sent abandonnée. Alors, en secret, elle crée son propre univers et s'invente des histoires. Mais ce qu'elle préfère par-dessus tout, c'est rejoindre son ami Aliou de Casamance et l'écouter raconter l'Afrique. Avec lui, Nine devient Aninatou ; elle peut enfin exister et oublier ce bébé à venir qui lui vole tout, surtout sa Maman…
Le poème célèbre l'arrivée magique de la pluie au royaume de Ndoumbelane.
L'auteur a longtemps vécu en Casamance et sait de quoi elle parle. Cet album décrit la vie, dans un village de brousse, de toute une famille dont on découvre les occupations quotidiennes. L'enfant participe aux travaux (culture, garde des trou-peaux, etc.) dès l'âge de huit ans. L'histoire semble très vraie. Par le texte et par l'illustration, le lecteur apprend des détails précis et exacts (le grenier typique,la construction d'une case, les paysages) ; on a vraiment l'impression de se retrouver dans le pays. L'auteur ne passe pas sous silence les problèmes que pose la polygamie : la méchante belle-mère — dont l'intervention a choqué une éducatrice — est un personnage courant dans le monde où vit Assoua ; ce trait fait partie des éléments documentaires qui font l'intérêt de l'album. Seules réserves pour qui connaît le pays : les femmes sont un peu trop bien habillées ; les Casamançaises en brousse se contentent généralement d'un pagne de coton et les enfants portent rarement un boubou. La fin est peut-être un peu rapide, quoique possible : elle souligne l'Importance de l'école dans la famille africaine. (©CNLJ)
Pour les ados :
Djiraël, 17 ans, a peu de rêves et beaucoup de soucis. Il partage son quotidien entre le trajet Sarcelles-gare du Nord, les filles, les combines et les petites arnaques foireuses avec son cousin Youba. Jusqu'au jour où sa mère décide de l'emmener au Sénégal, pays de son enfance, pour des retrouvailles avec son père ! Premier roman. (dès 15 ans)
Yao, un jeune villageois sénégalais passionné de lecture, rêve d'aventure. Apprenant que son auteur préféré, Seydou Tall, vient à Dakar, il décide d'aller le rencontrer. Seydou, qui ne veut pas laisser le garçon repartir seul, se propose de le raccompagner. Un périple durant lequel chacun fera découvrir son monde à l'autre. Le récit d'une belle amitié et de la naissance d'une vocation d'écrivain. (dès 13 ans)
Une littérature sénégalaise féminine, forte et puissante :
Trois récits, trois femmes qui disent non. Chacune se bat pour préserver sa dignité contre les humiliations que la vie lui inflige avec une obstination méthodique et incompréhensible.
Roman fracturé, comme le sont ces femmes entravées, dominées dans un monde d'hommes et de traditions. Ecriture parfois alambiquée, se perdre dans les sillons creusés pour laisser germer l'enchantement.
Une si longue lettre est une oeuvre majeure, pour ce qu'elle dit de la condition des femmes. Au coeur de ce roman, la lettre que l'une d'elle, Ramatoulaye, adresse à sa meilleure amie, pendant la réclusion traditionnelle qui suit son veuvage.
Entre modernité et tradition, la condition de la femme en Afrique est ici présentée avec un ton juste, sans mièvrerie et faux semblants.
Très belle écriture et belle lecture pour réfléchir sur la relation des traditions à nos états de vie, sur l'éducation et l'amitié.
Salie vit en France. Son frère, Madické, rêve de l’y rejoindre. Mais comment lui expliquer la face cachée de l’immigration, lui qui voit la France comme une terre promise où réussissent les footballeurs sénégalais, où vont se réfugier ceux qui, comme Sankèle, fuient un destin tragique ?
Le style de Fatou Diome est vivant et attachant. Dans ce roman autobiographique, elle nous livre son Afrique : la vie au village, la gastronomie locale réduite au couscous de poisson, au thiéboudjéne et au poulet yassa, les coutumes ancestrales, les marabouts qui promettent monts et merveilles, les dettes qu'on ne peut rembourser, des émotions, du désespoir et des joies.
Et aussi :
A Karabane, Aya, 12 ans, garde des chèvres. Persuadée d'être coupable des viols à répétition que son oncle lui fait subir, elle s'enfuit à Dakar lorsqu'elle découvre sa grossesse et trouve refuge à la Maison rose, qui soutient les jeunes filles dans sa situation. Pendant ce temps, son frère est parti tenter sa chance en Europe et doit faire la manche dans le métro parisien. Premier roman.
En 2002, le Joola fait naufrage entre Dakar et la Casamance. Coumba perd son mari, Bouba. Inconsolable, elle se réfugie sur Niodior, une île au large du Sénégal, s'enfermant chez sa belle-mère pour un long veuvage de plusieurs semaines jusqu'à la cérémonie du dévoilement. La nuit, elle invoque les veilleurs de Sangomar, terre des djinns et des esprits des morts à l'extrémité sud du Sénégal.
Ce livre nous transporte au 19ème siècle sur les traces d'Olivier Sanderval qui rêve de bâtir un royaume sur les terres peules du Fouta-Djalon.La plume vive et alerte de Tierno Monénembo décrit les nombreuses situations rocambolesques que rencontre Sanderval dans son aventure. On s'attache à ce personnage moins colonisateur qu'aventurier qui cherche à comprendre les peuls, qui vient bâtir, sans armée, le royaume de son enfance influencé par les récits d'explorateurs célèbres.Mais c'est aussi la critique ironique d'une soif de démesure pour construire coûte que coûte un monde selon ses propres idées.Avec ce roman, Tierno Monénembo porte un regard critique et ironique sur la période coloniale. Il est impératif pour lui que les Africains refusent l'écueil du passé afin de pouvoir avancer.
Tierno Monénembo a décroché le prix Renaudot 2008 pour ce roman.
Il ne faut pas grand-chose pour toucher à l'extraordinaire. Parce que ses pas l'ont mené au petit matin non loin de Dakar dans un village de pêcheurs, un homme croise le destin de Ramata, femme d'entre les femmes, déesse vivante, merveille de la vie. Cela commence par des gyrophares dans les dunes. L'air est doux, la patronne d'un bar pleure doucement. On vient de trouver dans sa cour qui donne sur la plage le corps étonnamment digne d'une vieille clocharde. Tout en elle est mystère, jusqu'à la lourde chaîne en or qu'elle porte autour du cou. L'ambulance partie, l'homme s'installe, paie une bouteille de vin, demande le nom de la morte. Phrase après phrase, il découvre, fasciné, la tragédie d'une vie mêlée à l'histoire plus ancienne du Sénégal...
Construit comme une enquête, avec une extraordinaire lucidité, le roman de Boubacar Boris Diop nous éclaire sur l'ultime génocide du XXe siècle. Avant, pendant et après, ses personnages se croisent et se racontent, s'aiment et se confessent. Jessica, la miraculée qui sait et comprend du fond de son engagement de résistante ; Faustin Gasana, membre des Interahamwe, la milice des massacreurs du Hutu Power ; le lumineux Siméon Habineza et son frère, le docteur Karekezi ; le colonel Perrin, officier de l'armée française ; Cornelius enfin qui, de retour au Rwanda après de longues années d'exil, plonge aux racines d'une histoire personnelle tragiquement liée à celle de son peuple.
La fin du voyage… en musique et en humour
C’est ici que se termine notre week-end au Sénégal, qui sera normalement notre dernier voyage de confinement. Finissons donc en musique sur une touche joyeuse des années 70 avec Martin Circus – je m’éclate au Sénégal